Sept étapes pour comprendre le circuit des déchets
La valorisation et le traitement des déchets produits sur le territoire du Syndicat Intercommunal du Littoral (SIL) ressortent d'un processus qui va de la collecte à la production d’énergie. Voici les sept étapes du circuit que suivent les déchets à partir de leur arrivée au sein du Pôle des Jamelles.
1. La pesée et le contrôle
À l’entrée du site, les bennes et les camions sont pesés et le contenu de leur chargement vérifié. Les déchets ménagers résiduels sont ensuite vidés dans la fosse, puis transférés, via un grappin, vers l’unité de tri mécanique. Les biodéchets partent directement en préparation à la fermentation.
2. Le stockage des balles
Les déchets ménagers supplémentaires issus des collectes estivales sont mis en balles et stockés. Ils sont valorisés l’hiver, lors des périodes de fort besoin du réseau de chaleur.
3. Le tri-mécanique
Les déchets passent dans des cribles rotatifs (trommels). La partie organique, inférieure à 110 mm, est dirigée vers le traitement biologique et les métaux vers les filières extérieures de recyclage. Le reste est orienté vers la valorisation énergétique.
4. Le traitement biologique
Les déchets organiques sont placés dans une série d’écotunnels de fermentation au sein du hall de compostage, intégralement confiné. Ils sont aérés, affinés, retournés et humidifiés, afin d’être stabilisés.
5. La valorisation énergétique par cogénération
Les déchets restants et les encombrants broyés, dits "à haut pouvoir calorifique", sont incinérés dans un four à plus de 850 degrés, pour détruire les polluants chimiques. Le four est relié à une chaudière qui produit de la vapeur transformée en énergie :
- En chaleur, qui alimente 100 % du réseau de la base aérienne 721 (contre 80 % auparavant) ;
- En électricité, qui couvre les besoins de l’usine et dont l’excédent est revendu sur le réseau local.
Les déchets envoyés en incinération sont ceux qui ont un pouvoir calorifique élevé (PCI), pour assurer une excellente qualité de combustion et de très faibles taux d’émissions dans les fumées.
6. Le traitement des résidus
Après la combustion des déchets, il reste des résidus solides appelés mâchefers, valorisables dans la construction routière. Ces résidus font l’objet d’un traitement spécifique au sein d’un bâtiment dédié. Ils sont refroidis, traités puis utilisés en sous-couches dans la construction routière.
7. Le traitement des fumées
Les fumées issues de la combustion font l’objet d’un traitement sec en quatre étapes pour assurer le respect des exigences réglementaires et de celles, complémentaires, fixées par le SIL. Une fois traitées et épurées, elles sont évacuées par la cheminée, avec un système de contrôle continu. Les résidus solides de cette étape (REFIOM) sont collectés et dirigés vers un centre de stockage spécialisé.
