Les Jamelles

Le centre de traitement
« Pôle des Jamelles »

Le centre des Jamelles permet de retraiter et valoriser chaque année plusieurs dizaines de milliers de tonnes de déchets ménagers, de déchets verts et d’encombrants collectés en Charente Maritime.
Ici, vos déchets deviennent de l’énergie.
10 informations clés sur le centre.

N°1. 200 000 habitants concernés

Il s’agit des habitants des communautés d’agglomération de Royan Atlantique, de Rochefort Océan, des communautés de communes de l’Ile d’Oléron, et du bassin de Marennes. Par convention, ceux de Gémozac et de la Saintonge viticole se sont ajoutés. Soit, au total, 90 communes regroupant 200 000 habitants. Ce sont 63 000 tonnes d’ordures ménagères résiduelles qui sont ainsi traitées chaque année (appelées OMr : les ordures restant dans la poubelle classique après le tri à la source, notamment des emballages et des biodéchets, effectué par les habitants).

N°2. Réduire à la source et privilégier le recyclage (autant que possible)

Il est indispensable de valoriser les déchets tout en respectant des normes environnementales, sanitaires, techniques et budgétaires incontournables.

N°3. Limiter les coûts de transport

Depuis la mise en service du Pôle des Jamelles, ce sont plus de 3 000 tonnes d’émissions de CO2 qui sont économisées chaque année. Grâce au centre, les allers-retours de camions et les distances parcourues sont limités. Hier, ces transferts de déchets représentaient 212 000 kilomètres/an. Aujourd’hui, ils sont réduits de près de 62 000 km/an (chiffre 2021).

N°4. Un site à taille humaine

Notre site est de taille modeste (capacité de 69 000 tonnes pour l’incinération quand la plupart des usines en France est de 100 000 tonnes et de 300 000 tonnes en Allemagne).

N°5. Les choix techniques

Grâce à son activité, le centre permet de produire de la chaleur et de l’électricité (selon le principe de la cogénération). Le pôle des Jamelles alimente la Base Aérienne 721 en chaleur (soit 1583 équivalents foyers) et le réseau local ERDF en électricité pour l’équivalent de 7000 foyers. Le process conjugue un traitement biologique et un traitement thermique (qui transforme les déchets résiduels en énergie).

N°6. Priorité à la fiabilité

  • L’Institut National de Veille Sanitaire a émis un avis favorable au titre de la sécurité du Pôle des Jamelles.
  • Le Bureau Veritas, bureau de contrôle spécialisé et indépendant, a confirmé que
    le centre respectait les normes parasismiques imposées par la réglementation. Ce respect des normes parasismiques a été acté par l’État.
  • Les centres d’incinération sont des installations industrielles de combustion dont les émissions sont les plus limitées par la réglementation et les plus contrôlées en France et en Europe. Elles sont soumises à des valeurs limites extrêmement basses afin de préserver la santé des riverains. Les experts scientifiques reconnaissent que les risques associés ici sont négligeables.
  • Le pôle des Jamelles bénéficie d’un arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter.

Aujourd’hui, des contrôles en continu garantissent la vigilance. Ces actions sont :

  • Des analyseurs dans la cheminée enregistrent en continu, la composition des gaz et vérifient les concentrations limites
  • Plan de suivi de l’environnement pour confirmer les bonnes performances des installations (via des prélèvements sur la chaîne alimentaire, les végétaux, les précipitations et les sols)
  • Contrôles récurrents de l’ensemble des données à surveiller : mensuels pour les dioxines, trimestriels pour le REFIOM* et semestriels pour les métaux lourds
  • Mesures des émissions de polluants atmosphériques : toutes les 10 secondes; moyennes journalières et mensuelles analysées tous les mois
  • 50 campagnes d’analyses de suivi des performances du centre (mâchefers, compost, cheminée, environnement proche et lointain de l’usine) ont lieu chaque année
  • 130 contrôles : audit écologue, rejets atmosphériques (UVE – UVO – stockage balles bio-filtres en continu), rejets des eaux pluviales-de voieries, de toiture, sécurité-qualité-environnement-énergie… certifiés par audit de l’AFAQ, émissions sonores
  • Observatoire du nez composé de 21 personnes riveraines dans un rayon de 4 km
  • Inventaire Faune-flore,
  • Bilan carbone (en cours de réalisation)
  • Analyse en continu du mercure (mise en place 2023)
  • Limitation de l’impact sur l’environnement :
  • Activités intégralement situées dans des bâtiments confinés et désodorisés
  • Absence de rejet liquide industriel
  • Emissions atmosphériques inférieures aux seuils réglementaires
  • Mesures de contrôle et de suivi encore plus complètes que la réglementation
  • Intégration paysagère et architecturale soignée.
  • Les fumées issues de la combustion font l’objet d’un traitement sec en deux étapes ; les métaux lourds, dioxines et furannes sont ainsi totalement neutralisés
  • Une fois traitées et épurées, les fumées sont évacuées par la cheminée (avec un contrôle continu)
  • Les résidus solides de cette étape sont collectés et dirigés vers un centre de stockage spécialisé

* REFIOM : Résidu d’épuration des fumées d’incinération des ordures ménagères. Il s’agit des résidus solides collectés après le traitement chimique des fumées visant à réduire la pollution.

Le saviez-vous ?

  • QUI : le SIL retraite 1/3 des déchets
    de Charente Maritime, pour 1/3 de la population (200 000 habitants répartis dans 90 communes).
  • COMBIEN : 63 000 tonnes de déchets ménagers sont traitées. Le centre peut en traiter 69 000 tonnes (57 000 tonnes d’ordures ménagères et 12 000 tonnes d’encombrants issus des déchetteries).

N°7. Des normes et des lois respectées

Le Pôle des Jamelles répond aujourd’hui à l’échelle locale aux objectifs de :

  • La loi sur la Transition Energétique et la Croissance Verte du 17 août 2015 intègre des objectifs de prévention et de valorisation destinés à tendre vers 100 % de valorisation, à réduire les quantités enfouies…
  • La Directive européenne du 19 novembre 2008 prend en compte les priorités en matière de gestion des déchets telle la prévention, le réemploi et la réutilisation, l’incinération pour valoriser l’énergie.

Le saviez-vous ?

  • Le SIL (Syndicat Intercommunal du Littoral, qui gère le centre), a été créé il y a 17 ans, en 2005.
  • QUOI : 100% des ordures ménagères du territoire sont traités sur le territoire.

N°8. Des performances environnementales

Grâce aux exigences et aux solutions technologiques que s’impose le centre, ses rejets atmosphériques sont en bien deçà des seuils réglementaires déjà extrêmement stricts.

N°9. Des contrôles et le suivi par l’Etat

  • Suivi par l’Etat depuis sa conception, le centre de valorisation d’Echillais fonctionne selon les règles de l’arrêté préfectoral d’exploitation du 16 janvier 2018.
  • Installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE), le pôle fait l’objet d’un suivi et de visites régulières par la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement).

N°10. Des contrôles et le suivi par l’Etat

Retrouvez toutes les données actualisées dans les rapports annuels du Syndicat.

Les Jamelles

Présentation du centre

Le centre est situé sur la commune d’Échillais, en Charente-Maritime. Son nom « Pôle des Jamelles » est celui du lieu-dit « Les Jamelles » où est situé cet équipement. Le centre est chargé de la valorisation et du traitement multi-filières des déchets collectés par le Syndicat intercommunautaire du littoral (SIL).

Un centre utile pour l’avenir de notre territoire

L’objectif du centre est simple : mieux traiter et valoriser les déchets de plus de 200 000 habitants de Charente-Maritime (avec une meilleure performance technique, environnementale et économique).

C‘est en 2007 que le SIL a cherché une nouvelle solution pour traiter et valoriser les déchets ménagers du territoire. Après une phase d’études et de réflexions approfondies (études techniques, visites d’installations…), les élus ont choisi de remplacer les anciennes usines d’incinération d’Échillais et de Saint-Pierre-d’Oléron par un nouveau centre moderne construit sur le site d’Échillais. La proximité de la base aérienne pour la revente de chaleur et le fait d’avoir un foncier disponible ont guidé ce choix.

Un centre utile pour l’avenir de notre territoire

Ce centre de traitement et de valorisation des déchets (par valorisation matière et énergétique) vient en complément des politiques de réduction des déchets et de tri menées par les établissements publics de coopération intercommunale et les Communes membres du SIL. Il répond à une triple exigence :

  • qualité et continuité du Service Public
  • respect de l’environnement
  • maîtrise des coûts.

Le centre est autorisé à incinérer 69 000 tonnes de déchets : 57 000 tonnes d’ordures ménagères et 12 000 tonnes d’encombrants issus des déchetteries.

Le SIL en quelques dates clés

  • 2005 : création du SIL et lancement de l’étude du projet
  • 2006 : consultation pour l’assistance à maîtrise d’ouvrage
  • 2007 : début de la réflexion technique
  • 2008-2009 : choix des technologies et définitions des procédures/discussion avec la Base Aérienne sur ses besoins futurs
  • 2009-2010 : évolution du périmètre du SIL avec l’adhésion des communautés de communes de l’Ile d’Oléron, du bassin de Marennes, et la convention pour le canton de Gémozac et de la Saintonge viticole.
  • 2011-juin 2012 : consultation
  • 2012-2014 : études de réalisation, Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter (DDAE)
  • 2015-2017 : construction des installations
  • 2018 : nouvel arrêté préfectoral d’exploitation le 16 janvier 2018
  • Juin 2018 : mise en service industrielle du CMVD
  • 2022 : prise de la compétence traitement des flux multi-matériaux, projet de centre de tri avec la communauté d’agglomération de La Rochelle et CYCLAD.

Les Jamelles

Nos missions

Le SIL a pour vocation de gérer (au quotidien et en période estivale où la population augmente) le traitement des déchets produits sur notre territoire. Une mission qu’il faut exercer en respectant nos populations, notre environnement et les normes en vigueur.

100% des déchets du territoire traités sur le territoire

Sur le Pôle des Jamelles, on traite et valorise les déchets ménagers résiduels de près de 200 000 habitants, soit près du 1/3 de la population de Charente-Maritime. Les anciennes installations n’offraient pas une capacité suffisante, il fallait exporter plus de 60% des déchets dans des ISND (installations de stockage de déchets non dangereux) où les déchets étaient enfouis, dans et hors du département.

Mieux que les installations existantes

Les précédents incinérateurs (Échillais, mis en service en 1991 et Ile d’Oléron mis en service en 1975 et arrêté depuis 2017) ont été remplacés par le Pôle des Jamelles. Cette installation plus performante permet de gérer la valorisation des déchets localement (réduction des émissions de carbone par le transport) et de manière complètement sécurisée pour les populations et l’environnement.

Ancienne usine d’Echillais, démantelée après la reconstruction

Ancienne usine d’Oléron, démantelée en 2017

La loi appliquée

la loi de Transition Energétique (prévention et gestion des déchets) est appliquée

  • 10% de déchets ménagers en moins (depuis 2020)
  • 70% des déchets du BTP recyclés (depuis 2020)
  • 50% de réduction des déchets admis en installations de stockage (en 2025)
  • 65% les tonnages orientés vers le recyclage ou la valorisation organique (en 2025)

Les Jamelles

Comment ça marche

Ici, on valorise au maximum les déchets de la poubelle à ordures. Et ceci, à l’aide de trois technologies : le tri mécanique, le traitement biologique et l’incinération.

Les résultats

  • 55 000 km en moins parcourus chaque année lors des transferts de déchets par camions (les camions parcouraient 212 000 kilomètres par an précédemment).
  • 3 000 tonnes d’émissions de CO2 économisées chaque année
  • 9 000 foyers : la chaleur et l’électricité produites par le centre alimentent la Base Aérienne 721 de Rochefort et le réseau local ERDF. Cela procure de l’énergie pour l’équivalent de 9 000 foyers

Le tri mécanique

Lorsque les ordures ménagères résiduelles (après collectes sélectives) arrivent sur le site, elles sont séparées et dirigés selon leur nature, vers tel ou tel procédé de recyclage ou de traitement. Ce tri permet de séparer mécaniquement la partie fermentescible des déchets ménagers (les déchets organiques issus des poubelles). Ce sont des « cribles rotatifs » qui permettent de faire ce tri. Chaque déchet est ensuite traité différemment :

  • la fraction organique (déchets fermentescibles) est dirigée vers le traitement biologique
  • les métaux sont dirigés vers les filières de recyclage
  • la fraction au haut pouvoir calorifique est dirigée vers la valorisation énergique par combustion

Attention ce tri ne remplace pas le geste des usagers qui trient leurs emballages à la source !

L’organique au service des ordures ménagères

Ici, c’est l’organique qui est utilisé pour transformer en trois phases les déchets organiques en stabilisat. L’objectif réduire la quantité de déchets incinérés en éliminant la partie « biologique humide ».

  1. la fraction organique (déchets fermentescibles) est dirigée vers le traitement biologique
  2. les métaux sont dirigés vers les filières de recyclage
  3. la fraction au haut pouvoir calorifique est dirigée vers la valorisation énergique par combustion

Ce process permet de réduire la quantité de déchets par séparation des jus et réduction organique de la matière solide.

Le Centre permet par ailleurs de composter les biodéchets issus d’une collecte séparée auprès de producteurs spécifiques (établissements scolaires, EHPAD…). Ceux-ci ne passent pas par le premier tri mécanique et ne sont pas traités en mélange avec les autres déchets. Ils suivent cependant les phases de traitement biologique par compostage et le tri d’affinage. Le compost de biodéchets est conforme à la norme NFU 44-051 et valorisé en amendement organique. Ce compost est réutilisé par l’agriculture.

L’incinération des déchets

Ici, il s’agit de transformer les déchets résiduels en énergie : chaleur et électricité. L’incinération des déchets permet :

  • la production de chaleur couvrant la totalité des besoins en chauffage et eau chaude sanitaire de la Base Aérienne 721 , soit l’équivalent de 1 583 logements.
  • la production d’électricité couvrant les besoins du pôle des Jamelles lui-même. L’excédent est revendu sur le réseau ERDF. Cela répond aux besoins de 11 000 foyers.

Que deviennent les résidus

Ici, il s’agit de transformer les déchets résiduels en énergie : chaleur et électricité. L’incinération des déchets permet :

  • Le traitement des mâchefers. Les résidus solides issus de la combustion (mâchefers valorisables) sont maturés pour être utilisables en sous-couches dans la construction routière.
  • Le traitement des fumées. Les fumées issues de la combustion font l’objet d’un traitement sec en deux étapes, pour assurer le respect des exigences réglementaires et celles fixées par le SIL. Les métaux lourds, dioxines et furannes sont ainsi totalement neutralisés. Une fois traitées et épurées, les fumées « propres » sont évacuées par la cheminée, avec un contrôle continu. Les résidus solides de cette étape (REFIOM) sont collectés et dirigés vers un centre de stockage spécialisé. Ils représentent moins de 5% des déchets incinérés.

Les Jamelles

Le circuit des déchets
en 7 étapes

De la collecte à la production d’énergie, voici les 7 étapes de la valorisation et du traitement des déchets produits sur le territoire du Syndicat Intercommunal du Littoral (SIL).

Ét. 1 La pesée des camions et le contrôle

Les camions et les bennes arrivent sur le site et sont pesés. Leur contenu est vérifié. Les ordures ménagères résiduelles sont vidées dans la fosse, puis transférés, via un grappin, dans l’unité de tri mécanique. Les bio-déchets partent directement en préparation à la fermentation.

Ét. 2 Le stockage des balles

Les déchets ménagers supplémentaires issus des collectes estivales sont mis en balles et stockés. Ils sont valorisés l’hiver, lors des périodes de fort besoin du réseau de chaleur.

Ét. 3 Le tri-mécanique

Les déchets passent dans des cribles rotatifs. La partie organique, inférieure à 110 mm, passera par le traitement organique et les métaux seront acheminés vers le recyclage. La part non fermentescible supérieure à 110 mm est orientée vers la valorisation énergétique.

Ét. 4 Le traitement organique

Les déchets organiques sont placés successivement dans une série d’écotunnels de fermentation au sein du hall de compostage, intégralement confiné. Ils sont aérés, affinés, retournés et humidifiés, afin d’être stabilisés.

Ét. 5 La valorisation énergétique par cogénération

Les déchets restants et les encombrants broyés, dits « à haut pouvoir calorifique », sont incinérés dans un four chauffé à 850 degrés, pour détruire les polluants chimiques. Le four est relié à une chaudière qui produit de la vapeur transformée en énergie :

  • en chaleur pour alimenter 100% du réseau de la Base Aérienne 721
  • en électricité pour couvrir les besoins du pôle des Jamelles (l’excédent est revendu sur le réseau local).

Les déchets envoyés en incinération sont ceux qui ont un pouvoir calorifique élevé (PCI). Ainsi, est assurée une excellente qualité de combustion et taux d’émissions dans les fumées très faibles.

Ét. 6 Le traitement des résidus

Après la combustion des déchets, il reste des résidus solides appelés mâchefers, valorisables dans la construction routière. Ces résidus font l’objet d’un traitement spécifique au sein d’un bâtiment dédié à leur maturation. Ils sont refroidis, maturés, affinés puis utilisés en sous-couches dans la construction routière.

Ét. 7 Le traitement des fumées

Les fumées issues de la combustion font l’objet d’un traitement sec en quatre étapes pour assurer le respect des exigences réglementaires et de celles, complémentaires, fixées par le SIL. Une fois traitées et épurées, elles sont évacuées par la cheminée, avec un système de contrôle continu. Les résidus solides de cette étape (REFIOM) sont collectés et dirigés vers un centre de stockage spécialisé.

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